vendredi 14 septembre 2018

Les grandes expos photo parisiennes de la saison

Les amateurs de photographie noir et blanc, humaniste et américaine sont servis pour la rentrée !
Voici les trois expositions que je pense aller voir, avec une priorité absolue pour Martine Franck. 

Un grand photographe américain qui n'a jamais été réellement exposé en France, dans un lieu réputé pour la qualité de ses expositions. 
Scènes de rue, de la guerre de Corée, portraits profonds et sans artifices. 




Après Walker Evans au Centre Pompidou, voici, au Jeu de Paume, celle que l'on nomme souvent en même temps : Dorothea Lange, première femme exposée en solo au MoMA de New-York en 1966. Une photographe qui a capté la misère des Etats-Unis de la Grande Dépression, des travailleurs de la terre et des migrants européens... Souvent mandatée par l'Etat, y compris pour un reportage - censuré de sa parution jusqu'en 2006 - sur les camps d'internement des familles japonaises résidant aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Seront également présentés d'autres reportages, sur un jeune avocat commis d'office, sur les femmes au travail sur les chantiers navals pendant la guerre... 
Une exposition très riche. 


  • MARTINE FRANCK : rétrospective à la Fondation Henri Cartier-Bresson, du 6 novembre au 10 février
La fondation Henri Cartier-Bressson a enfin déménagé, de Montparnasse au Marais, et ENFIN, l'épouse d'origine belge du grand homme, restée dans l'ombre et pourtant tout aussi talentueuse, Martine Franck, décédée en 2012, fait l'objet d'une première grande rétrospective dans ce lieu dont elle a elle-même supervisé la création. Ce n'est pas trop tôt. 
 Sa maîtrise du clair-obscur me fascine. 
Du théâtre du Soleil aux moines Tulku, en passant par les personnalités du XXe, 
l'exposition devrait être culturellement comme artistiquement très intéressante. 


A ce propos, si vous avez envie de découvrir de grands photographes sans bouger de chez vous, le site Magnum Photos est une véritable mine, présentant jusqu'à 100 clichés plein écran de chacun de ses photographes passés et présents : CLIC (Attention, c'est addictif :-). 

Ce titre parce que l'exposition se compose de six albums que le photographe a constitués et commentés lui-même.

Willy Ronis, c'est vraiment l’œil de la France de l'entre-deux guerres. Je ne compte plus les photos de lui que je n'ai jamais pu oublier. Cet art des grands photographes, celui de graver les rétines et les esprits, de révéler chaque fois quelque chose de nouveau, en plaçant ce qu'il faut là où il faut, dans la lumière qu'il faut, me mystifie et m'enchante à tous les coups.

Et pour les amateurs de passé parisien, de livres et de Didier Daeninckx : 

  • Et encore un peu : "SABINE WEISS, les villes, la rue, l'autre" au centre Pompidou, jusqu'au 15 octobre 2018 (entrée libre, ouvert jusqu'à 21 h). 

L'occasion de découvrir celle qui se dit témoin et artisan plutôt qu'artiste.
Elle a beaucoup travaillé pour la presse et la publicité, consacrant son temps libre à photographier ce qu'elle aimait davantage, et dont l'exposition donne un bel aperçu. 
Elle aime que ses clichés "ne montrent pas grand-chose, mais aient quelque chose qui touche."
A vous d'en juger !

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