Voici les trois expositions
que je pense aller voir, avec une priorité absolue pour Martine
Franck.
Un grand photographe américain qui n'a
jamais été réellement exposé en France, dans un lieu réputé
pour la qualité de ses expositions.
Scènes de rue, de la guerre de Corée,
portraits profonds et sans artifices.
Après Walker Evans au Centre Pompidou, voici, au Jeu de Paume, celle que l'on nomme souvent en même temps :
Dorothea Lange, première femme exposée en solo au MoMA de New-York
en 1966. Une photographe qui a capté la misère des Etats-Unis de la
Grande Dépression, des travailleurs de la terre et des migrants
européens... Souvent mandatée par l'Etat, y compris pour un
reportage - censuré de sa parution jusqu'en 2006 - sur les camps
d'internement des familles japonaises résidant aux Etats-Unis
pendant la Seconde Guerre mondiale. Seront également présentés d'autres reportages, sur un jeune avocat commis d'office, sur les
femmes au travail sur les chantiers navals pendant la guerre...
Une exposition très riche.
- MARTINE FRANCK : rétrospective à la Fondation Henri
Cartier-Bresson, du 6 novembre au 10 février
La fondation Henri
Cartier-Bressson a enfin déménagé, de Montparnasse au Marais, et ENFIN, l'épouse d'origine belge du grand homme, restée dans l'ombre et
pourtant tout aussi talentueuse, Martine Franck, décédée en 2012,
fait l'objet d'une première grande rétrospective dans ce lieu dont elle a elle-même supervisé la création. Ce n'est pas trop
tôt.
Sa maîtrise du
clair-obscur me fascine.
Du théâtre du Soleil aux moines Tulku, en passant par les personnalités du XXe,
l'exposition devrait être
culturellement comme artistiquement très intéressante.
A ce propos, si vous avez envie de
découvrir de grands photographes sans bouger de chez vous, le site
Magnum Photos est une véritable mine, présentant jusqu'à 100
clichés plein écran de chacun de ses photographes passés et
présents : CLIC (Attention,
c'est addictif :-).
Willy Ronis, c'est vraiment l’œil de la France de l'entre-deux guerres. Je ne compte plus les photos de lui que je n'ai jamais pu oublier. Cet art des grands photographes, celui de graver les rétines et les esprits, de révéler chaque fois quelque chose de nouveau, en plaçant ce qu'il faut là où il faut, dans la lumière qu'il faut, me mystifie et m'enchante à tous les coups.
Et pour les amateurs de passé
parisien, de livres et de Didier Daeninckx :
- Et encore un peu : "SABINE WEISS, les villes, la rue, l'autre" au centre Pompidou, jusqu'au 15 octobre 2018 (entrée libre, ouvert jusqu'à 21 h).
L'occasion de découvrir
celle qui se dit témoin et artisan plutôt qu'artiste.
Elle a beaucoup travaillé pour la presse
et la publicité, consacrant son temps libre à photographier ce qu'elle
aimait davantage, et dont l'exposition donne un bel aperçu.
Elle aime que ses clichés "ne
montrent pas grand-chose, mais aient quelque chose qui touche."
A vous d'en juger !
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