mardi 24 juillet 2018

Cyclades (2018) : Amorgos au printemps - Carnet de bord, photos, adresses - Premiers pas

Presque trois mois après le retour, je peux enfin prendre le temps et le plaisir de redétailler le voyage, de manière chronologique : le meilleur moyen de revivre l'île, les allers, les retours, bien qu'une présentation synthétique eût pu sembler plus efficace.
Les adresses suivies d'un astérisque sont présentées en fin d'article.

Je commence donc par Amorgos.



Amorgos fin avril est un paradis naturel dont les randonneurs ne se lasseront pas. Le calme est total. Les parcours sont tous plus enchanteurs les uns que les autres ; la beauté, les fleurs sont partout, le vert concurrence le bleu, le soleil se couche sans vous avoir écrasé(e).
Au printemps, les villes et villages vivent tranquillement, les habitants sont encore chez eux, actifs et directs, de nombreuses adresses saisonnières n'ont pas encore ouvert, les touristes restent rares.

Je suis restée cinq jours pleins et six nuits, ne me suis déplacée qu'à pied ou en stop : peu de voitures passent, mais toutes s'arrêtent !

Je me suis cantonnée à la moitié nord de l'île : il y avait déjà tant à voir, si l'on veut voir tranquillement. Et puis, je reviendrai ! Pour "tout" découvrir et parcourir une première fois (à pied, en prenant son temps ; de toute manière, vous voudrez revenir), prévoir 8 à 10 jours au moins.

Pour cet article, je me cantonnerai au premier jour, celui de la découverte. Beaucoup de photos, donc, pas forcément extraordinaires, mais que j'aurais gardées pour un album personnel, pour revivre ce cheminement heureux dans les détails. Je vous propose simplement de vous balader avec moi sur cette île merveilleuse, histoire de faire naître votre envie d'y aller.

Levée tard après l'arrivée de nuit, et petit circuit facile :
Potamos / Eiagli / Tholaria / Langada / Eiagli / Potamos

Première traversée, en descente, du village perché de Potamos :





Premier "petit déjeuner" chez Amorgis*, en compagnie de trois fillettes brunes et bouclées, aux profils de médailles grecques : ici, la réalité rejoint constamment le mythe.

Le Meltem, ce vent d'été particulièrement puissant dans les Cyclades, souffle à plein tube. J'avais hâte de connaître le vent grec !

Après avoir traîné un peu dans Eiagli : 





Je démarre tranquillement par une petite randonnée ravissante (40 minutes de bon dénivelé) qui mène d'Eiagli à Tholaria : olivier, ânes, terrasses, cactées, et puis s'élever peu à peu au-dessus de la mer pour profiter de la vue.










Petite visite de Tholaria, avec son immense épicerie hors d'âge (vieux néons asthmatiques, tomates farcies offertes à la tête du client, énormes morceaux de viande à même les congélos, bricoles venues de Chine, biscuits industriels à côté du fait maison, enfants qui font de la trottinette entre les rayons) ; sa taverne Panorama qui n'a plus de Panorama, mais où on mange et boit comme à la maison ; ses habitants à la fois bourrus et attentionnés.


J'ai ensuite suivi le sentier (une heure environ, balisé n° 4) jusqu'à Lagada, ou Langada. 
La vue sur l'amphithéâtre naturel, le vent frais par-dessus le soleil, une paix sauvage.
Boulimie photographique.
Etre certaine soudain que je serai, tout le temps du voyage, enchantée, chanceuse, invulnérable. 


Arrivée dans le paisible village de Langada, où je reviendrai plus tôt une autre fois.


La descente de Lagada à Eiagli, dans la lumière du soir, est superbe.


Et j'arrive à point nommé pour mon premier coucher de soleil cycladique...



Le long de la plage, les tavernes sont encore fermées, mais une où je suis entrée pour acheter du savon. Alfa, le tenancier, m'offre un shot de raki.
Il y a là un vieux monsieur grec barbu, en gilet vert amande, qui me félicite pour les deux malheureux mots que je viens de tenter, et qui me serre la main d'une façon très particulière, qui commence comme un tope-là à l'envers. Sa main est chaude et sèche, c'est la meilleure poignée de main dont je me souvienne.
Avec Alfa, on rit : cela fait des années qu'il dit aux françaises "je suis très joli" en croyant dire "tu es très jolie". J'explique. Tous les hommes grecs aux velléités de séduction que je vais croiser pendant 15 jours seront comme ça : simples, francs, détendus, jamais insistants. Si vous avez envie de vous lancer dans un voyage solitaire mais que vous avez quelques craintes, les îles grecques me semblent un bon début, l'insécurité y est absolument nulle, personne ne ferme sa maison, ...

Me perdre dans les marches de Potamos en pleine nuit pour retrouver l'hôtel, en ahanant, et rire, encore.


* MANGER, DORMIR A AMORGOS (1) 

Mon hôtel se nommait PANO GITONIA. Il se situe en contrebas du village de Potamos.
De nombreux locaux m'ont dit que c'est le meilleur de l'île. Cher en été, mais très raisonnable hors saison.
J'ai dormi dans l'une des étables réaménagées en chambre, la "Stable 2", puis j'ai changé de chambre, car la mienne n'était pas libre tout du long lorsque j'ai réservé.
Vue imprenable sur Eiagli,la baie, la mer ; petit balcon, fraîcheur des pierres, calme absolu, j'étais ravie.


Ne pas manquer d'acheter une bouteille du Psimeni concocté par l'hôte, exquis, qui propose aussi de faire attention à l'eau et propose d'en prendre au robinet filtre moyennant une participation symbolique, plutôt que d'acheter des bouteilles.
Pas de petit déjeuner, mais une kitchenette.

Dans le port d'Eiagli, à 15 minutes à pied (en descente), œufs à la coque, yaourt grec aux fruits, miel amorgien et jus frais vous attendent chez AMORGIS, au bord de l'eau, sur le "Sunset boulevard" (:-D) du port (quatre bars-restaurants étagés, sympathiques et colorés).


A suivre !

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