mardi 11 août 2020

Bijoux d'été, vanités raisonnées

 



Dans une brocante marseillaise, j'ai recueilli, pour une somme symbolique, des coquilles d'ormeaux, idéales pour disposer les quelques bijoux que je porte tout au long de l'été. Cette image me trottait dans la tête depuis un petit moment. Histoire de rester près de la mer une fois rentrée chez moi...

C'est l'occasion de vous présenter, sous la canicule, les menus trésors - sans grande valeur marchande pour la plupart - adoptés en faisant le moins de mal possible à autrui (et à mes finances) : en petit nombre, presque tous sont anciens ou de seconde main, afin d'éviter de financer des conditions de travail honteuses (même si les bijoux pèsent moins que les technologies, ils pèsent, et sont bien plus facilement contournables), ou encore de petits créateurs - ça n'annule pas l'impact écologique (extration des minerai et des pierres précieuses, chimie nécessaire), mais au moins, le bijou n'est pas monté par un esclave moderne planqué dans un sous-sol français (pour les marques les plus luxueuses) ou plus lointain.

Ce n'est pas un effort pour moi de me tourner vers ce type de bijoux, puisque j'aime chiner et que mes goûts me portent naturellement peu vers les styles du moment. Cela dit, acheter des bijoux d'occasion ou en matériau recyclé n'empêche pas le circuit minier de prospérer, puisque la survie des mineurs en dépend. Si on a l'envie et les moyens d'acheter du neuf, on peut donc se tourner vers ceux qui tentent d'assainir ce marché pour améliorer la conditions des travailleurs. Pour l'or, voir par exemple cet article.

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L'ormeau est un genre (regroupant plusieurs espèces) menacé, surpêché partout dans le monde en raison de sa chair goûteuse, mais aussi et surtout de sa splendide teinte bleu irisé, dont on fait notamment des bijoux. J'en avais parlé dans CET ARTICLE, après qu'on m'eut rapporté de Nouvelle-Zélande un pendentif issu des débris recueillis sur les plages. 
On l'appelle aussi "oreille de mer", conformément à l'étymologie grecque de son nom, Haliotis.  

Certaines coquilles ne sont "que" rosées : bien que jolies, elles affolent moins les convoitises, et on peut en récupérer ici ou là, chose faite par la main anonyme qui ramassa les miens, et les a peut-être mangés avant. 

Entre la pierre et l'ombre de la lavande, voici donc le détail de leur contenu estival. 

L'argenté ne m'allant pas du tout (je suis une "femme automne" ^^), la dominante est au doré/orangé, et puis un peu d'écru et de rose pâle, teintes qui me vont lorsque j'ai un minimum de hâle. Vous les reverrez sûrement portés, au gré des tenues d'été.

Sous l'égide du soleil et de la mer... 

Boucles d'oreille, offertes par une vendeuse Vinted
Pendentif pomme de pin, Nature et découvertes, 4 € sur Vinted
 
Gourmette plaqué or années 80, torsadée, gravée ;
achetée 80 € à une revendeuse spécialisée, en 2015
 
Collier vintage en perles de verre (1 € sur un marché aux puces)
Bague avec nacre blanche (1 € sur un marché aux puces)
Bague-ancre en métal doré (1 € sur Vinted)

Bracelet en bronze et résine d'un couple d'artisans français installés dans la région d'Annecy entre 1950 et 1980 ; m'a été offert par un membre de la famille (Cavanna)

Pendentif oursin (minuscule, je cherche une chaîne d'1 mm !) en or rose, 7 € sur Vinted
Chaîne "point mousse" en plaqué or, achetée neuve en bijouterie en 2016
 
Parure en quartz rose, perles fantaisie & métal doré, 15 €, à une créatrice égyptienne dont je n'ai plus les coordonnées

 Boucles d'oreille artisanales turques en bronze (& un flash d'or pour limiter l'oxydation), 45 € chez Mamamushi, rue du Château d'eau à Paris :
 
Une boutique éthique dont les patronnes nouent des partenariats avec des créateurs ; dans le cas de ces boucles, deux jeunes frères stambouliotes, rencontrés dans le grand bazar de la ville. 
J'en ai perdu une, elle a pu être refaite et payée à l'unité (ils ont créé eux-même le moule).

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